Pré-requis : Aucun
Le programme d’accompagnement individualisé et de réaffiliation sociale (PAIRS) est destiné à des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation. L’objectif est de proposer un accompagnement individuel renforcé, global et pluridisciplinaire, tout en consolidant le travail sur le désengagement. Ce programme nécessite de nombreuses compétences pointues et rares et l’utilisation d’outils et de méthodes communes et harmonisées pour veiller à une bonne efficacité face à des problématiques à la fois complexes et évolutives. La recherche sur ces sujets est anglophone et peu accessible. Nous souhaitons mettre à disposition ces ressources tout en permettant aux professionnels de PAIRS de consolider et harmoniser leurs pratiques et ce de manière également prospective.
L’intervention (psycho)criminologique...
A l’aide des outils d’évaluation et des ressources scientifiques avérées, des problématiques en lien avec les faits commis (criminogènes) et/ou subis (victimogènes), des souffrances psychologiques, des facteurs de risque et de protection, un programme d’accompagnement spécialisé sera proposé (visant directement les problématiques identifiées), en lien avec les stratégies d’action internationalement validées ;
L’implication psychologique structurée...
Concernant les facteurs psychologiques en souffrance diagnostiqués, non directement criminogènes ou victimogènes, mais contribuant fortement aux difficultés de la personne. Interventions de type systémique et cognitive, comportementale et émotionnelle, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et des résultats scientifiques ;
L’implication structurée d’un intervenant social...
A l’aide d’outils scientifiques validés sur la population aidée et dans une démarche interpartenariale et intrastructure cohérente, l’intervenant du dispositif PAIRS s’assure de la liaison entre les partenaires et le dispositif, mais également en interne entre le travail criminologique/ victimologique et psychologique. L’accompagnant PAIRS a pour mission l’accompagnement et le soutien régulier, l’accompagnement de la personne et des parents dans la démarche thérapeutique, l’information et l’orientation vers des partenaires extérieurs, la rédaction d’un bilan de suivi.
L’actualisation des données de la recherche en psychopathologie du terrorisme et de l’extrémisme.
Cette compréhension est nécessaire pour tenter de mieux nous protéger de ces facteurs psychiques à l’œuvre dans la psyché d’un extrémiste en général et dans celle d’un djihadiste en particulier : notamment par une détection plus précoce et des traitements préventifs plus adaptés. Non sans avoir au préalable retranscrit dans quelle trame et quelles hypothèses transdisciplinaires cette psychopathologie de l’extrémisme et du djihadisme viendrait s’inscrire tant le sujet est complexe et renvoie tout à la fois à l’humilité et à la prudence du chercheur. Cependant rien ne doit être négligé dans la lutte à long terme qui s’engage vis-à-vis des ennemis, pathologiques ou non, de nos valeurs humanistes et démocratiques.
1. Synthèse des retours des partenaires du réseau PAIRS sur les besoins, problématiques rencontrées, etc. ;
2. Harmoniser/former les professionnels de première intervention/orientation : quelles méthodologies communes d’entretien ?
3. Thèmes supports à cette culture commune : les traumatismes, les vulnérabilités et l’’évaluation de la dangerosité. Introduction aux approches le modèle Risque-Besoins-Réceptivité(Andrews & Bonta) et le Modèle des Vies Saines (Ward, 2002) en proposant une approche supplémentaire restaurative en accord avec ces modèle (Ward &Langlands, 2009 ; Coco & Corneille,2009).
4. Créer un protocole spécifique et commun d’intervention (partenariat, évaluation et accompagnement) sur les problématiques visées;
1. Analyser de manière structurée les problématiques d’emprise et les facteurs de risque/protection chez les personnes identifiées en besoin : Outils 6PO et ANI dans le cadre du protocole P.R.A.T.I.C. (Protocole Relationnel d’Aide au Travail d’Intervention Criminologique) sont des supports pour le professionnel de justice dans un cadre non directement thérapeutique, dans son travail d’accompagnement avec un sujet pour qui des problématiques infractionnelles. Il ne s’agit pas de viser nécessairement des problématiques dites d’antisocialité. (1 jour)
2. Mise-en-place de nouveaux types de prise en charge pour les personnes faisant face à des situations d’emprise de type radicalisation, notamment pour les problématiques rencontrées par la personne en situation de vulnérabilités sociale et individuelle (évaluation et réévaluations des problématiques et de la situation, prise-en-charge psychologique, accompagnement social) : l’outils GLM (Good Life Modèle) et l’ouverture émotionnelle. Et in fine l’utilisation de l’outil MC-FLY entre pleine ment dans les théories de la « désistance » de Farrington (1986), Mc Neill et al. (2012) et Maruna et Lebel (2003), c’est-à-dire l’arrêt des passages à l’acte comme un processus (de renoncement)qui s’inscrit dans le temps, mais non linéaire, au terme duquel la personne cesse de commettre des infractions. L’outil « Chemain faisant) pour la réinsertion sociale et professionnelle.
3. Actualisation de la recherche en psychopathologie du terrorisme et de l’extrémisme : le trouble obsessionnel compulsif (TOC) serait associé à d’autres facteurs et relié à la passion obsessionnelle, un prédicateur d’inclinaisons radicales violentes. Outre que cette piste ouvre déjà en elle-même une fenêtre de perception et de détection non négligeable, d’autres chercheurs ont revu leurs stratégies d’approche clinique. Celle-ci consiste à ne plus faire des diagnostics segmentaires classiques mais à adopter plutôt une approche dimensionnelle. Cette démarche transversale permet une lecture plus complexe et fine des pathologies psychiques qui se traduisent ainsi d’avantage par des signes infra ou sub -cliniques –dépression, apathie, tendances narcissiques, introversion, personnalités anti-sociales etc. Le point central pourrait se retrouver notamment dans ce qui est appelé la triade sombre :narcissisme, machiavélisme, psychopathie, sadisme. Notre démarche sera ici de présenter ces nouvelles clefs de lectures psychopathologiques de manière synthétiques et proactives pour la professionnalisation continue des accompagnateurs du dispositif PAIRS (1 jour).
4. Evaluation et adaptation du protocole aux évolutions du contexte (1 jour) Etablir des bilans rétroactifs de l’action : Comment établir des bilans qui répondent aux exigences d’information et d’évaluation ainsi qu’aux exigences éthiques.
Durée : 6 jours
Objectifs de Formation
Renforcer les compétences des intervenants face à des problématiques complexes et évolutives.
Améliorer les pratiques d’accompagnement individuel et pluridisciplinaire.
Harmoniser les outils et méthodes utilisés par les professionnels.
Apporter des outils pratiques et validés pour un accompagnement efficace.
Développer une approche empathique et compréhensive.
Promouvoir des méthodes basées sur des preuves scientifiques et adaptées aux spécificités de la radicalisation et du désengagement.
Acquérir des connaissances théoriques sur les modèles d’accompagnement psycho-criminologique et psychosocial.
Développer des compétences pratiques pour l’accompagnement des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation.
Analyser et améliorer les pratiques professionnelles en utilisant des outils validés.
Favoriser le travail en équipe et la coopération inter partenariale.
Mettre en œuvre des outils d’évaluation et de suivi des interventions.
Niveau de satisfaction des participants(évaluations en fin de formation).
Nombre de nouvelles pratiques mises en place suite à la formation.
Amélioration des compétences évaluées par des questionnaires avant et après la formation.
Retour positif des bénéficiaires du dispositif PAIRS sur les nouvelles pratiques adoptées.
Évaluation des cas pratiques et exercices réalisés pendant la formation.
Matin
1. Synthèse des retours des partenaires du réseau PAIRS :
Analyse des besoins et des problématiques rencontrées.
Discussions et partages d’expériences.
2. Harmoniser/former les professionnels de première intervention/orientation :
Méthodologies communes d’entretien.
Thèmes supports : traumatismes, vulnérabilités, et évaluation de la dangerosité.
Introduction aux approches modèle Risque-Besoins-Réceptivité (Andrews & Bonta) et Modèle des Vies Saines (Ward, 2002), approche restaurative (Ward & Langlands, 2009 ;Coco & Corneille, 2009).
Après-midi :
3. Créer un protocole spécifique et commun d’intervention :
Partenariat, évaluation et accompagnement sur les problématiques visées.
Matin :
1. Analyser de manière structurée les problématiques d’emprise et les facteurs de risque/protection, apports théoriques :
Outils 6PO et ANI dans le cadre du protocole P.R.A.T.I.C. (Protocole Relationnel d’Aide au Travail d’Intervention Criminologique).
Après-midi :
2. Mise-en-place de nouveaux types de prise en charge avec les outils 6PO et ANI :
Utilisation de l’outil 6PO et ANI.
Matin :
1. Présentation théorique du Modèle GLM.
Après-midi :
2. Mise-en-place de nouveaux types de prise en charge avec l’outils GLM:
Utilisation de l’outil GLM (Good Life Model) et l’ouverture émotionnelle.
Utilisation de l’outil MC-FLY et théorie de la «désistance » (Farrington, 1986 ; McNeill et al.,2012 ; Maruna et Lebel, 2003).
Outil « Chemin faisant » pour la réinsertion sociale et professionnelle.
Matin :
Présentations théoriques des outils ouverture émotionnelle, MC FLY et Chemin faisant.
Après-midi :
Ateliers pratiques :
Jeux de rôle et simulations basées sur des cas réels.
Débriefing et retour d’expérience.
Matin :
1. Présentation des nouvelles clés de lectures psychopathologiques :
TOC et passion obsessionnelle comme prédicateurs d’inclinaisons radicales violentes.
Approche dimensionnelle des diagnostics psychopathologiques.
La triade sombre : narcissisme, machiavélisme, psychopathie, sadisme.
Après-midi :
2. Synthèse et mise en pratique de ces nouvelles approches :
Adaptation des pratiques d’accompagnement en fonction des nouvelles données.
Matin :
1. Établir des bilans rétroactifs de l’action :
Méthodologie pour établir des bilans répondant aux exigences d’information, d’évaluation et aux exigences éthiques.
2. Mise en place de sessions de feedback et d’ajustement :
Discussions sur les retours d’expérience.
Adaptation du protocole selon les évolutions du contexte.
Après Midi : Synthèse et Perspectives
1. Synthèse des apprentissages :
Retour sur les objectifs pédagogiques.
Partage des expériences et bonnes pratiques.
2. Évaluation finale :
Questionnaire de satisfaction.
Discussions et perspectives d’avenir.
Remise des certificats de formation.
Ce programme détaillé intègre des références scientifiques pertinentes pour garantir une formation basée sur des données probantes et des pratiques éprouvées.
Coût pédagogique : mille deux cents euros TTC/jour, frais de mission : trois cents euros TTC/jour.
Dates : à convenir avec chaque lieu concerné.